J'ai acheté ce livre il y a deux ans pour son titre qui m'interpellait et me faisait penser au film Petits meurtres entre amis (réalisé par Danny Boyle). J'aime l'humour noir, cynique. Ce titre était prometteur.

Petits suicides entre amis est mon premier contact avec l'œuvre de Paasinlinna.

De cette lecture je ressors un tantinet mitigée.

L'histoire totalement loufoque et déjantée d'un groupe de suicidaires finlandais décidés à en découdre avec la mort de façon collective ne m'a pas surprise, je m'attendais exactement à cela. Le récit de cette aventure peu ordinaire m'a donc plu.
J'ai tout de suite adhéré à l'humour de l'auteur, sa vision à la fois extravagante et tellement réaliste de l'acte de suicide, très semblable à celle adoptée par Jean Teulé dans Le magasin des suicides.
Le ton et le style d'écriture m'ont quant à eux parfois fait penser à la plume de Jorn Riel dans les racontars. Pour autant, j'ai trouvé celle de Paasilinna moins fine, moins caustique, et surtout, d'inégale qualité. Certains passages m'ont parus très drôles alors que d'autres m'ont laissé un sentiment de longueur, parfois de léger ennui.
C'est enfin la chute de l'histoire qui m'a déçue et semblé téléphonée, peu originale. J'attendais plus d'excentricité encore, un final qui bouscule tout.

Mis à part ces bémols, Petits suicides entre amis s'est révélé être une lecture de détente fort agréable.

Un minuscule aléa avait sauvé la vie de deux solides gaillards. Rater son suicide n'est pas forcément ce qu'il y a de pire dans l'existence. On ne peut pas toujours tout réussir. 

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" - Oui. Tyyne est morte d'un cancer il y a trois ans. Le plus dur, ç'a été la première année. J'ai même pris un chien, mais un chien, d'aussi bonne race soit-il, ne remplacera jamais une femme. "

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Sept jours à peine s'étaient écoulés depuis les obsèques, mais Alvari ne semblait pas miné par le chagrin. Il était rayonnant, soulagé et heureux. Il était désormais libre, et doté d'une confortable fortune. L'avenir s'annonçait serein et passionnant, toute idée de suicide envolée. Il faut que certains meurent pour que d'autres vivent.

Lecture commune avec Reka qui a abandonné en cours de route sa lecture et n'a pas aimé du tout.

L'avis de Yohan.

Denoël (collection Folio) - 291 pages